Discours du Président du Conseil National de Transition (CNT), à l’occasion de l’ouverture de la cession Ordinaire d’Octobre 2023

 Monsieur le Premier Ministre,

 Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
 Chers collègues membres du Conseil national de Transition,
 Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
 Excellences, Mesdames et Messieurs les représentants du corps diplomatique,
 Madame et Messieurs les Présidents des Autorités Administratives Indépendantes,
 Monsieur le Chef d’Etat-major Général des Armées,
 Messieurs les Chefs d’Etats-majors et Directeurs de Services,
 Monsieur le Gouverneur du District de Bamako,
 Madame le Maire de la Commune III du District de Bamako,
 Mesdames et Messieurs les représentants des partis politiques,
 Messieurs les représentants des familles fondatrices de Bamako et des légitimités traditionnelles et religieuses,
 Distingués invités, en vos rangs, qualités et grades, tout protocole observé.
 Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de rendre grâce à ALLAH, le Tout Puissant, le Très Miséricordieux qui nous a permis de nous retrouver aujourd’huiencore pour l’ouverture de la Session d’octobre 2023du Conseil national de Transition.

Je voudrais, au nom de l’ensemble des membresdu Conseil national de Transition, du personnel administratif,et en mon nom propre, vous remercierde nous avoir fait l’honneur d’être là avec nous pour ce premier jour de notre session d’octobre.
En cet instant solennel, mes pensées vont d’abord vers les victimes civiles et militaires qui ont donné leur vie afin que vive le Mali éternel.
Je n’oublie pas non plus, loin s’en faut,nos braves populations qui souffrent dans leur chair et leur âme,des drames que nous vivons dans certaines parties du pays.Certains de nos compatriotes ont été contraints à des déplacementsà l’intérieur du pays et parfois à l’exil. C’est le lieu aussi d’exprimer toute ma gratitude à tous ceux qui apportent leur soutien à ces personnesvivant dans la précarité, loin de leur environnement habituel.
Je voudrais remercierégalementtous les pays amis du Mali qui ont accepté de rester avec nouset d’œuvrer à nos côtés en ces moments difficiles de notre histoire.
Jeprofite de l’opportunité pouradresser mes félicitations aux nouveaux membres du Gouvernement et mes encouragements à vous-même Monsieur le Premier Ministre, ainsi qu’à l’ensemble des membres du Gouvernement pour tout le travail abattu au quotidien au seul bénéfice de nos populations.
Je salue une fois de plusles bonnes relations de collaborationentre le Conseil national de Transitionet le gouvernement de transition. Outre l’exigence de grande collaboration et de courtoisie mutuelle,cette entente procède de notre profond attachement à l’atteinte des objectifs de la transition.

Honorables invités,
Notre Session qui commence ce jour, premier lundi du mois d’octobre de l’An 2023, est de tradition consacrée à l’examen et au vote de la loi de Finances.
En plus du vote de la loi de finances initiale, d’autres textes serontexaminés au cours de cette session avec diligence requise chaque fois que le besoin l’exige. Déjà sur le bureau du Conseil national de Transition, nous avons enregistré vingt et trois (23)dépôts.

Monsieur le Premier Ministre
Mesdames et Messieurs,
Il sera fastidieux d’évoquer icitoutes les actions menées par le Conseil national de Transition dans le cadre de la réussite de la transition.Il convient quand même de noter que dans le domaine législatif et uniquement au cours de la session extraordinaire du mois d’août dernier,le Conseil national de Transition a procédé à l’adoption des lois d’importancecapitale,parmi lesquelles nous pouvons citer:
-les lois relatives au Code minier et au Contenu Local,
-la loi n°06-067 du 29 décembre 2006, modifiée, portant Code général des Impôts,
-la loi n°06-068 du 29 décembre 2006, portant Livre de Procédures Fiscales,

  • laloi modifiant la Loi n°2023-051 du 13 décembre 2022 portant loi de finances pour l’exercice 2023.
    L’adoption de ces textes majeurscomme les autres textes participe de notre volonté en ces temps difficiles de soulager nos populations dont la résilience n’est plus à démontrer.
    Je veux rappeler que les réformes relatives au Code minier et au Contenu local dans le secteur minierréaffirment la souveraineté du Mali qui tirent son essence d’énormes ressources minérales et minièresdont regorgentle sol et le sous-sol de notre pays. Certes, cette situation est une chance pour les Maliens qui bénéficieront des retombées de l’exploitation de ces ressources que leur offre la nature.La promulgation de ces lois par le Président de la transition, le 28 juillet 2023 nous permet d’espérer aujourd’hui quel’Or du Mali brillera enfin et désormais pour les Maliens.
    Finies donc les souffrances et les incertitudes. La nation engrangera enfin ses pépitesd’or pour ses propres enfants.
    Dans le cadre de la diplomatie parlementaire,le Conseil national de Transitiona envoyé des missions au niveau de certaines instances sous-régionales, régionales et internationales pour porter la voix du Mali. Face aux manipulations et aux critiques non fondées de certaines officines et succursales suffisamment connues,les membres du Conseil national de Transition ont su rétablir la réalité des faitsen éclairant la lanterne de ses prétendus donneurs de leçon, partisans d’une quelconque pensée unique, atteints de myopie politique. Ils avancent la tête baissée, croyant détenir la vérité ; ignorant qu’il n’ya point de véritéuniverselle, toute vérité est relative : « de la véritéen deçà desPyrénées, erreur au-delà » dit le proverbe.
    Le Conseil national de Transition a aussi accueilli des délégations venues de nombreux pays ainsi que des partenaires et des représentantsde corps diplomatiques. A tous ceux qui nous ont fait l’amabilité de venir vers nous, nous tenons le langage qui sied, celui d’établir avec le Malikura, des rapports de confiance fondés sur le respect de nos choix stratégiques.

Monsieur le Premier Ministre,
Honorables invités,
Ilest utile de rappeler que les missions fondamentales assignées au Gouvernement de transition, après les Assises Nationales de la Refondationdemeurent :

1- Assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ;

2-Respecter nos choix stratégiques ;

3-Organiser des élections libres, crédibles et transparentes, gage de paix ;

4- Mener une lutte implacable contre la corruption et l’impunité qui sclérosent notre existence ;

5 – Mettre en œuvre de façon intelligente l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali,issu du processus d’Alger, tout en écartant toute possibilité de partition ou d’atteinte à l’intégrité et à la souveraineté du Mali.

Mesdames et Messieurs,
Ici, au Conseil national de Transition,nous considérons que la sécurité sur l’ensemble du territoire est la priorité absolue.Nous avons foi en l’avenir.Et, nous sommes avec nos FAMadans cette reconquête de nos terres longtemps occupées par des hordes de barbares sans foi, ni loi, ni religion dont le seul souci est de faire souffrir, tuer des populations innocentesqui n’aspirent qu’à la paix.
C’est pourquoi, nous n’avons cesséde saluer la montée en puissance des FAMaoui les braves FAMaqui ont obtenu et obtiennent encore de meilleurs résultats. Les équipements de dernièregénération acquis, le changement de posture et le réarmement moral de nos forces de défense et de sécurité sont le socle sur lequel est bâtie cette montée en puissance.
La démonstration la plus achevée de la nouvelle posture des FAMa est leur déploiement avec professionnalisme et en respectantle droit international humanitaire,dans les emprises de la MINUSMA, dans le cadre du processus de leur rétrocession qui doit s’achever le 31 décembre 2023. Je profite pour exhorter le gouvernement et la MINUSMA à mettre tout en œuvre pour non seulement le bon déroulement de ce processus, mais aussi au respect strict du Chronogramme établi.
Le Mali demeure un et indivisible. Il est notre bien commun. Il est inadmissible qu’un groupe d’individus, de quelque lieu que ce soit, vienne saper les bases de l’unité nationale. Tout peut êtrenégocié au Mali sauf la partition du pays ; et les maliens sont prêts à se sacrifier pour préserver leur souveraineté.
Le Drapeau du Mali : le vert-l’Or-le Rouge doit flotter haut, très haut, partout sur l’étendue du territoire national.
La maîtrise dont nos forces de défense et de sécurité font preuve,depuis le début de cette transition, prouve que l’armée malienne estdevenue une référenceaujourd’hui en matière de capacités opérationnelles et de force de frappe au niveau de notre continent et bien ailleurs.
C’est le lieu de féliciter l’ensemble de nos troupes avec à sa tête, le Chef suprême des armées, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, l’imperturbable patriote ColonelAssimi GOITA dont le leadership, l’engagement et la détermination auront permis à nos forces armées de surmonter bien d’écueils et de relever autant de défis.Les attaques ignobles et désespérées de ces derniers jours venant de groupes terroristes terrorisés sont à considérercomme les dernierssoubresauts d’un agonisant.
Quel crime abominable que de s’attaquer à un bateau de transport de civils dont la majorité des passagers est constituée de femmes et d’enfants !Qu’en disent les fameuses organisations internationales de défense des droits de l’Homme ? les organisations sous-régionales, régionales, la Communauté Internationale, si promptes à ruer dans les brancards ?
Silence radio depuis ce 7 septembre2023! Deux poids, deux mesures certainement !
Nous avons compris ! Oui, cela aussi, nous l’avons compris.Et, notrepeuple fier et digne saura s’en souvenir.

Honorables invités,
Dans le cadre de l’organisation des élections générales, libres, transparentes et crédibles qui sont prévues, le Conseil national de Transition saluela promulgation de la nouvelle Constitution, le 22 juillet 2023 par le Président de la Transition. Nous sommes totalement en phase avec le Président de la Transition, le Colonel AssimiGOITA.
Cette nouvelle Constitutionviseà redonner à l’action politique et parlementaire ses lettres de noblesse et à réhabiliter les partis politiquespour leur permettre de s’acquitter au mieux de la mission dont ils sont désormais constitutionnellement investis, à savoir contribuer à un encadrement judicieux des citoyens, assurer efficacement leur représentation et à aider à la préparation d’élites aptes à bien gérer les affaires publiques.Et, dire adieu aux combats et aux luttes politiques insensées en se battant pour l’émergence des devoirs et non des droits uniquement.
Ce Mali que nous voulons bâtir, demande juste des décisions fortes et courageuses qu’il nous appartient de prendre, convaincus qu’elles sontau seul bénéfice de notre peuple.
C’est pourquoi je salue l’annonce faite par le Gouvernement la semaine dernière, du léger report de la prochaine élection présidentielle. Ce report vise à lui permettre d’assurer une meilleure organisation de ce scrutin, d’une part et à nos concitoyens une plus grande participation, d’autre part.Nous soutenons donc ce report, car il est gage d’un scrutin apaisé, transparent et crédible.

Monsieur le Premier Ministre,
Honorables invités,
L’économie nationale,à l’instar de celle des autres pays du mondea étéaffectée par une crise sans précèdent. En votant en session extraordinaire la loi modificative portant loi de finances pour l’exercice 2023, le Conseil national de Transition a accordéson soutien au Gouvernement pour lui permettrede faire face aux multiples impondérables qui assaillent notre économie.
C’est le lieu de saluer lasignature du Pacte social de stabilité et de croissance.La signature de ce Pacte, accompagnée de plan d’actions,le vendredi 25 aout 2023 entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, va dans le sens de l’apaisement du climat social.
En recevant les signataires duPacte social de stabilité et de croissance,le Président de la transition, Son Excellence Assimi GOITA,a réaffirmé son engagement à réussirle développement économique de notre cher pays,dans un climat social apaisé.Nous sommes persuadésauConseil national de Transition que ce Pacte social de stabilité consolidera l’État de droit et entrainera une amélioration des conditions de vie des travailleurs. C’est pourquoi, nous saluons le gouvernement et les différents partenaires sociaux qui ont concouru à sa signature. Qu’ils en soient tous remerciés.
Monsieur le Premier Ministre,
Par rapport à l’épineuse question de l’augmentation des prix des denrées de premièrenécessité, nous demandons au Gouvernement de communiquer plus. Il en est de même du délestage. Que les efforts fournis et les enjeux actuels qui dépassent souvent le contexte national soient expliqués.Nos compatriotesont une grande capacité de résilience chaque fois qu’ils sont bien informés et qu’ils se sentent concernés en premier chef.
Sur l’observation du deuil national, il faut aussi expliquerpourquoi il est décrété et comment l’observer. Le deuil national, lorsqu’il est décrété, doit être respecté. Rien n’est plus désagréable que des scènes de jouissances alors qu’à côté, des familles pleurent un père, un fils, une mère ou un ami voire un collègue.

Monsieur le Premier Ministre,
La gestion rigoureuse des affaires publiques est un devoir absolu pour tous. C’est pourquoi au Conseil national de Transition, nous avons accordé une grande diligence à l’examen des textes de loi provenant du ministère de la Justice, Garde des sceaux. Ce que nos concitoyens attendent de la justice, c’est une justice au service du citoyen. La transition est en train de faire émerger cette justice proche des justiciables, marquée par la clarté, la simplicité, la célérité dans ses procédures, la probité dans ses jugements ainsi que la modernité dans ses structures. Une justice rendue par des magistrats compétents et impartiaux, fermement attachés à la suprématie de la loi, à la protection des droits et au redressement des injustices.

Monsieur le Premier Ministre,
Honorables invités.
La situation actuelle de notre pays exige que tous les acteurs pensent àl’essentiel, à savoirun Mali unifié, pacifié et laïc.Pour atteindre cet objectif, nous devons taire nos querelles partisanes, mettre de côté nos intérêts particuliers, fairepreuve d’impartialité, de compréhension mutuelle, promouvoir la paix à travers une cohésion forte, éviter d’engager des combats politiques par procuration.C’est dans cette optique que le Conseil national de Transition salue l’organisation réussie de la Biennale artistique et culturelle au mois de juillet dernier à Mopti.Placée sous le thème « Le Mali : une Histoire commune, une seule Nation, un même Destin ». Cette biennale a été une bonne opportunité pour nos jeunes de prêcher l’entente et la cohésion sociale qui sont les gages d’un avenir radieux !
La biennale 2023 à Mopti a eu la particularité de réunir pour la première fois les 19 régions du Mali et le District de Bamako. Elle a surtout été l’occasion de faire davantage de la culture un puissant levier d’interpénétration, de cohésion sociale et de vivre-ensemble, un espace de dialogue des cultures, mais aussi d’éclosion des talents.
Toujours dans le cadrede la culture de la paix àlaquelle aspire notre peuple, nous saluons l’organisation, du 16 au 21 septembre 2023 dernier, de la deuxième édition de la Semaine nationale de la réconciliation (SENARE).
Placée sous le thème :« Ensemble, engageons-nous pour relever les défis d’une paix inclusive et durable », l’édition 2023 de la Semaine nationale de la réconciliation a été magnifiée par l’ensemble de nos compatriotes. Les Maliens se sont mobilisés autour des idéaux de paix, de tolérance, de cohésion, de pardon, de vivre ensemble, de réconciliation pour la stabilité de la Nation.
Martin Luther King avait l’habitude de dire, je cite :
« Nous avons appris à voler dans les airs comme les oiseaux, nous avons appris à nager dans les mers comme les poissons, et pourtant, nous n’avons pas encore appris à marcher sur la terre comme des frères et sœurs. ». Fin de citation.
Soyons donc des frères et sœurs sur cette terre africaine du Mali. Marchons ensemble parce que notre amour pour notre pays est sans égal, et nous avons su toujours privilégier le dialogue comme une arme d’entente nationale. Notre peuple et ses dirigeants servent aujourd’hui d’exemples et de références à travers l’Afrique et le monde. C’est pourquoi, nous n’avons pas le droit d’échouer, et nous n’échouerons pas ! Plaise à Dieu.

Monsieur le Premier Ministre,
Honorables invités,
Le monde traverse un tournanthistorique. Nous assistons à la fin d’une époque. Commeje le disais à Moscou,à la deuxième Conférence parlementaire internationale Russie-Afrique, sur le thème : « Russie-Afrique dans un monde multipolaire »,il est temps, que les anciennes puissances néocolonialistes comprennent que rien ne sera plus comme avant, parce que ‘’dans toute puissance se trouve une impuissance et dans toute impuissance se trouve également une puissance’’. Comme pour dire qu’en tant que pays africains, nous avons de la matière et du potentiel pour influer sur le système géopolitique mondial.
L’Afrique,notre continent estaffecté par les crises à répétition.Les guerres fratricides au Soudan, la pandémie du Covid 19 qui a entraîné la pire récession économique depuis un demi-siècle ont été entre autres des facteurs qui ont occasionné desmorts.Le changement climatique, continue aussi de menacer l’avenir du continent. Les sécheresses, les inondations dont celles très meurtrières survenues récemment en Lybie, au mois de septembre dernier,sont de plus en plus nombreuses.Leterrible tremblement de terre qui vient de frapperet endeuillerle royaume du Maroc s’ajoute à ces calamitésnaturelles aux conséquences indescriptibles.Aux plus hautes autorités et aux peuples de ces pays frères, nous présentons nos condoléances, les plus attristées.

Notre sous-régionparticulièrement traverse certes des périodes difficiles mais pas insurmontables. Le combat contre le terrorisme et les crimes organisés dans la zone des trois frontières est un noble combatque les trois armées duBurkina, du Mali, du Niger avec l’aide et l’accompagnement de pays amisdoivent à tout prix gagner. Car, il y va de la survie même de nos Etats.

Nous avons salué en son temps le communiqué commun des gouvernements de Transition du Mali et du Burkina ainsi quecelui de la Guinée en soutien aux autorités de transition et au peuple frère du Niger.
Nousnous empressonsà présent de féliciterla naissance de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).Cette alliance qui regroupedésormais nos trois pays frères, leBurkina Faso, le Mali et le Niger et qui s’élargiranous en sommes certains très bientôt à d’autres pays,est une réponse endogène à la crise sécuritaire qui secoue la zone dite des trois frontières : le Liptako-Gourma.
En scellant le traité dénommé la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le samedi 16 septembre 2023 ,nostrois Chefs d’Etats : Son ExcellenceCapitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Burkina FASO, Son Excellence Colonel AssimiGOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali,Son ExcellenceGénéralAbdourahamane TIANI, Président du Conseil National de Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat du Niger ont prouvé qu’ils ont compris la volonté manifestedes peuples de nos trois pays frères. Cette volonté populaire a un nom : L’UNIONSACREE.
Cette union sacrée estaujourd’hui une exigence de nos peuples. Et, nos efforts doivent aller dans le sens de la matérialisation de cette union. L’histoire et la géographie nous le recommandent, l’adhésion et le soutiendes populations de nos trois pays nous en font une obligation.

Honorables membres du Conseil national de Transition,
Pour assurer un contrôle démocratique des actions mises en place dans le cadre de l’Alliance des Etats du Sahel, nous nous devons de mettre en place unComité interparlementairede l’Alliance des Etats du Sahel. Nous sommes persuadésque ce Comité saura être un cadre de coopération et d’initiatives parlementaires pour l’édification de la paix et du développement durable au Sahel.

Monsieur le Premier Ministre,
Honorables invités,
Honorables membres du Conseil national de Transition.
L’Afrique que nous voulons bâtir, l’Afrique de nos rêves, mieux respectée et totalement engagée sur la voie de l’émergence estpossible.Pour y parvenir,nous devons juste changer nos mentalités et transformer les crises qui nous sont imposées en opportunités.Et, nous le pouvons !
Nous pouvons et nous devons léguer auxgénérationsfutures, une autre Afrique.C’est le sens de notre combat, qui est avant tout et surtout un combat générationnel.
Nous le pouvons et nous le ferons,parce que simplement nous maliensen avonsfait le serment, à travers le Chant national des pionniers, je vous le rappelle :

«. Nous faisons ce serment
Nous ferons le Mali
Nous ferons l’Afrique
Nous ferons l’Afrique
Même s’il faut notre sang
Nous irons de l’avant
Même s’il faut notre sang…
Nous irons en courant… »

Je ne saurais terminer sans remercier la presse malienne, toute la presse malienne, pour tous les efforts fournis dans la diffusion de la bonne et saine information à l’endroit de l’opinion nationale et internationale. Nous sommes en temps de crise, notre pays revient de loin. Nous avons besoin de paix,d’unité, de réconciliation.Hommes et femmes de media, votre rôle est capital. Merci d’avoir évité de tomber dans le piège des forces du mal. Nous comptons sur vous, le Mali compte sur vous pour jouer pleinement votre rôle dans le traitement de l’information.

Je voudrais aussi faire un clin d’œil à la grande équipe de football du Conseil national de Transition pour sa participation de qualité à la super coupe Assimi GOITA.

Je souhaite enfin une bonne rentrée et une excellente année scolaire 2023-2024,aux Elèves et Etudiants du Mali ainsi qu’à l’ensemble du corps enseignant et aux parents d’élèves.

Allons donc en courant pour une session pleine et une année scolaire que nous souhaitons sereine et studieuse.

Vive le Mali, Un, Indivisible et apaisé !
Vive le Conseil national de Transition du Mali!
Vive l’Alliance des Etats du Sahel !
Vive la République du Mali !

Je vous remercie.

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